Lors de la récente émission télévisée (15 novembre) "interMedias"* de la RTBF, des professionnels de la presse quotidienne ont exposé leurs arguments en faveur de ce binôme. J'en propose ici un aperçu, davantage axé sur le point de vue de l'utilisateur.
Dans notre monde où l'information ne connaît pas de répit, l'enjeu majeur est sa fraîcheur. L'info d'hier, peut ne plus avoir de valeur si elle est publiée sur papier aujourd'hui. Qu'à cela ne tienne, elle fera peut-être les choux gras du quotidien dans sa version numérique, car il nous l'aura livrée sur Internet, IPhone ou IPad avant qu'elle ne se fane.
Que se passe-t-il en coulisses?
Le journaliste qui travaille sur tablette, gagne en rapidité sur le captage de l'info et la communication de celle-ci à la Rédaction.
Parmi la foule d'informations à publier, la Rédaction sélectionne les contenus en fonction du support de destination, selon le critère "où est-ce que tel contenu sera le mieux exploité?". Elle publie les contenus sur papier, Internet et les supports connexes (IPhone, IPad), diversement selon ses choix.
La complémentarité papier/numérique concerne donc deux aspects de l'information: son contenu et sa disponibilité (format et temporelle).
On peut en déduire que l'info publiée en format papier sera bel et bien considérée comme de grande valeur par les quotidiens, car très sélectionnée par eux, en amont.
De son côté, la version numérique propose un contenu enrichi (son, vidéo, accès aux archives du journal, liens vers des dossiers) qui représente une vraie valeur ajoutée pour l'utilisateur. A condition de ne pas faire d'un journal numérique une simple copie pdf figeant l'image de la page papier, la version électronique gagne en: ergonomie, mobilité, facilité et disponibilité (off-line aussi).
Autre bénéfice du numérique pour l'utilisateur: ses liens avec les internautes et l'interaction entre eux (échanges d'avis, commentaires).
L'offre numérique va-t-elle pour autant détrôner le papier et conduire à la faillite généralisée des libraires? Le pari est fait que non: l'offre se diversifie mais ne remplace pas ce qui est. Elle risque en sus de booster la demande et la consommation d 'information, sous toutes ses formes.
Tout le monde y gagne...
Avec un coût de production moins élevé que pour le papier, le quotidien numérique offre par ailleurs de belles nouvelles opportunités aux annonceurs, également en recherche de nouveaux canaux de communication.
De plus, les développeurs d'applications ont du pain sur la planche, quand on sait qu'une des demandes qui leur est faite est de rendre la lecture sur support numérique aussi chaleureuse que sur papier ! Le papier offrirait par ailleurs une vision panoramique et donc hiérarchique des contenus, absente sur support électronique...
*Source: "Les tablettes numériques: gadget ou révolution?" - Emission interMedias (RTBF - 15/11/10)
